003 - Home sweet home

Publié le par kris

Il faut mesurer le changement qu’implique de tout quitter, même si c’est un choix réfléchi, cette réflexion est un peu guidée par la force de beaux sentiments ; on dit que tout devient possible par amour, je dirait plutôt que l’amour nous donne le courage ou l’audace de tout tenter, qu’il bouleverse notre sens des réalités, mais c’est un bien, car ces choses auxquelles on se met à croire brusquement, elles n’ont rien pour la plupart de fantaisiste ou d’irréalisable. La perception change, et sous cet angle nouveau les obstacles deviennent moins visibles, donc plus facile à vaincre, ou plus précisément à affronter … Comme disait je ne sais plus quel philosophe à deux balles ou chef de guerre de mes deux : « il ignorait que c’était impossible, alors il l’a fait ». [Toutes proportions gardées bien sûr, je n’ai réalisé aucun exploit digne d’illustrer cette phrase, qui soit dit en passant fait partie de celles qu’on sort du tiroir à phrases toutes faites on ne sait jamais par qui mais si ça fait pas de bien ça fait pas de mal, ça épate le lecteur boursouflé d’ignorance crasse que tu es, oui, toi là, tu t’es reconnu je le sais !]…

Bon, j’étais parti pour vous narrer la suite de mon installation à Casa, et comme toujours, mon esprit de l’escalier a pris le dessus, d’un rien j’en fais 10 lignes, c’est plus fort que moi. C’est l’histoire de ma vie, ça, je picore de tout un peu, passe d’une chose à une autre, je veux tout faire et tout voir, et je m’écarte aussi vite que je me suis passionné, attiré par une nouvelle lumière. Oui, en somme, je suis tel le papillon qui virevolte au gré du vent, ayant à cœur de savourer chaque seconde de sa trop courte existence, qui offre ses ailes fragiles à la douce caresse du soleil, créature innocente qui… non mais ça va pas, qu’est qui m’arrive ? C’est pas moi qui écris ça, je le jure !

 

Nous étions aussi gaga l’un que l’autre, moi et ma douce, alors qu’elle ouvrait la porte de notre appartement pour me faire la première visite. C’est elle qui a géré ici la recherche d’un toit pour nous deux, de mon côté que pouvais-je faire sans être sur place pour harceler les concierges, visiter, négocier les loyers… Et puis en sa qualité de marocaine, elle est moins susceptible que moi de se faire rouler dans la farine par un proprio qui voit arriver un français, forcément blindé, et pour qui le loyer va brusquement connaître une inflation galopante.

J’étais certain que ça me plairait, ce qui lui va me va, et je sais ce qu’elle a enduré de galères, pendant ces deux mois de recherche, alors je lui fais confiance. L’appartement est grand, lumineux, dans une résidence agréable, un quartier pas trop chic, tout comme je le souhaitais, mais bien situé, pas trop loin du centre, Beauséjour pour ceux qui connaissent Casa, plus précisément sortie de Beauséjour, près de Hay Hassani. Je n’ai pas été surpris par la finition, à la marocaine, c’est  à dire le robinets qui fuient, les fenêtres coulissantes qui coulissent pas, ou mal pour le moins… L’appartement fidèle au schéma habituel ici, de hauts plafonds, 2.90m, d’imposantes corniches en périphérie du hall et du salon, et le carrelage à tout va bien sûr. C’est au premier étage, avec ascenseur si besoin (mais pas besoin)…

Vous me pardonnerez de ne pas montrer ici l’intérieur, je tiens à mon intimité moi, on se connaît pas assez pour que je vous invite à entrer, mais je met des photos prises de la terrasse, pour que vous ayez une  idée du panorama et du cadre, avec vue sur un ancien aéroport, de la verdure (merci la pluie), et bien sûr, Casa l’urbaine, ses buildings, ses voitures, sa pollution, etc…




J’ai donc découvert ce soir là mon nouveau chez moi, et pas seulement chez moi, c’est ça l’important. Le salon marocain acheté par Fati, la chambre, la cuisine. Ca manque un peu de meubles pour l’instant, mais l’essentiel est là, et  je m’en fous, je suis pas du tout attaché à ce genre de choses.
On a passé notre première soirée chez nous, enfin, avec le sentiment d’en avoir terminé, que le but est atteint, que tout commence ici et maintenant.
Le jour suivant et la visite du propriétaire allaient nous démontrer que la vie, cette garce, nous réserve toujours une petite, une ultime et imprévisible vacherie, et que quand on croit que c’est gagné, on se met le doigt, voir plus si affinité, dans le fin fond du trou de son…œil.
Mais ce sera l’objet du prochain papier si tu veux bien, car je sais quel est ton mérite à me lire et je n’ai pas le cœur à te torturer davantage aujourd’hui !

Publié dans Au jour le jour

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Y
Rhooooo...les finitions à la marocaine...tu sais,en france,des fois c'est pas mieux...je vois que tu savoures à grandes bouffées les joies de la découverte<br /> bonne soirée<br /> le lecteur boursouflé...lol<br /> yann
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N
Salut Kris<br /> <br /> Bienvenue au Maroc et bienvenue à la Communauté Maroc. N'oubliez pas de cocher la case Communauté à chaque publication pour en prévenir les membres.<br /> <br /> Bravo pour le blog.<br /> <br /> A très bientôt.
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