010 - Y a pas de mêêêhh !
Ce matin (samedi), je descend les poubelles, jusque là vous me direz, rien d’ébouriffant, vous vous demandez où je vous emmène avec mes poubelles, comme si j’avais rien de plus malin à raconter, genre si c’est tout ce que t’a, autant fermer ta bouche.
Sauf, chouf regarde, le local poubelle est dans le parking, au sous-sol ; je prend l’ascenseur, je descend au -1 (oui, l’ascenseur descend au sous-sol, c’est ça le haut standing, et je vous em.…), et j’entend de drôles de bruits avant que la porte ne s’ouvre, difficiles à définir, mais inhabituels en tout cas. Je m’attendais à voir un chat en train de casser la graine dans le container, ou un chien égaré, ce qui est plus rare, mais en réalité je me suis trouvé nez à « nez » avec ce que vous voyez sur les photos, une demi douzaine de moutons aussi apeurés que (provisoirement) vivants, attachés aux piliers du parking par des locataires de la résidence, et qui attendent là l’heure du sacrifice, parce que faut pas déconner, c’est que ça pisse (et plus si affinité) partout ces bestioles, pas question de les laisser paître dans le salon jusqu’au matin de l’Aïd.
Faut dire que depuis quelques jours, des moutons, on en voit partout, dans tous les coffres de voiture, dans toutes les remorques de mobylettes, dans des enclos provisoires sur les marchés, sur les trottoirs, dans les bus… Mais je ne m’attendais pas à en trouver jusqu’ici.
Après une pensée émue pour ces pauvres caprinés, (ça vous épate, ça hein, caprinés !), je suis retourné à mes poubelles occupations.
Je propose pour conclure une petite minute de silence pour ces créatures qui vivent leurs derniers jours, ce qui fait qu’à raison d’une minute par 8 millions de bêtes tuées pour l’occasion rien qu’au Maroc, on devrait entendre une mouche voler pendant environ trois mois, faites le calcul.
Ca va nous faire des vacances !